IMC: infirmité motrice cérébrale
L'
infirmité motrice cérébrale (on retrouve parfois le terme de "paralysie cérébrale infantile") est un
trouble moteur survenu à la suite de
lésions cérébrales précoces (entre la conception et l'âge de 2 ans) au niveau des zones cérébrales contrôlant la motricité.
Cette affection non évolutive concerne 1 naissance sur 400.
Au sens strict, l'IMC n'implique pas de déficience intellectuelle : on parlera d'
IMOC (infirmité motrice d'origine cérébrale) si la personne a un QI inférieur à 80. Ceci dit, on utilise souvent le terme IMC pour parler à la fois des IMC et des IMOC.
Les lésions sont généralement dues à la
prématurité (40% des IMC).
Pour arriver à terme, la grossesse doit durer entre
39 et 40 semaines ; aujourd'hui, on peut rattraper des enfants à
23 semaines, c'est-à-dire à la moitié du parcours : il y a donc de grosses séquelles neurologiques.
Le
tabagisme maternel est aussi l'une des causes de l'IMC.
Petite info : ce n'est pas au moment de la conception qu'il faut arrêter le tabac (et l'alcool, et Mac Do), mais 1 an avant la conception ! En effet, le cerveau du bébé est formé (dans les huit semaines qui suivent la date de la conception)
à partir des graisses de la mère et de tout ce qu'elle a absorbé pendant les 9 mois précédents.
Et... ça ne concerne pas que les mères ! Des études (Kousmine) ont montré qu'un homme qui conçoit un enfant dans l'heure qui suit un verre d'alcool a déjà endommagé le cerveau de son enfant via les spermatozoïdes. De toute façon, la qualité des spermatozoïdes dépend de la qualité de vie.
Une autre cause de l'IMC est l'
hypoxie à la naissance : si l'accouchement se passe mal (par le siège, cordon ombilical autour du cou...), l'enfant peut manquer d'oxygène, ce qui entraîne des lésions cérébrales.
A l'heure actuelle, il reste difficile de repérer en néonatal les enfants qui auront des problèmes, mais, dans le cas des enfants prématurés, une surveillance est mise en place et une
échographie transfontanelle (les fontanelles sont des espaces entre les os présents chez le nouveau-né ; elles permetlent le développement du crâne et se soudent pendant la croissance) permet de repérer les lésions. Le diagnostic se fait à des âges variables, en fonction de la gravité de l'atteinte. Les premiers signes sont moteurs : l'enfant ne tient pas sa tête, a des difficultés pour ramper ou s'asseoir, garde une main constamment fermée, etc. En revanche, son intelligence est normale : il s'intéresse aux jeux adaptés à son âge.
Toutefois, à cause de ses problèmes moteurs, l'enfant ne pourra pas faire certaines expérimentations. Or, c'est par l'expérimentation que l'intelligence se développe : il sera donc nécessaire de compenser en recréant, de façon adaptée, les situations auxquelles l'enfant aurait dû être confronté, d'où la nécessité d'une prise en charge précoce.